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Channel: Sillon 38 - Le journal du monde rural - (38) Isère » Union européenne
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Global food forum

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Le Parc Naturel Régional a accueilli ce jeudi 22 juin l’Europe agricole avec à sa tête le commissaire européen en charge de l’agriculture Phil hogan.

Accompagné de nombreux décideurs européens, agriculteurs, acteurs du monde rural il a  » planché » sur l’avenir de l’Europe agricole, celle de la montagne en particulier, à travers la nouvelle PAC. Cette rencontre placée dans le cadre du global food Forum s’est déroulée à Lans en Vercors et sur l’exploitation de Paul Faure à Autrans.

D’entrée de forum Jacques Adenot a planté le décor:  » les agriculteurs ont un savoir faire, basé sur la qualité, le respect de l’environnement qu’il faut protéger, développer dans une vision moderne de l’agriculture . Il faut que l’Europe n’isole pas les petites exploitations mais qu’elle les protège et qu’elle permette à nos agriculteurs de vivre de leur métier. » Et Jacques Adenot de pousser un coup de  » gueule »..  » Il est anormal que les critères  européens concernant agriculture biologique soient bien plus drastiques que ceux d’autres pays tiers. Il faut que ça cesse ou au pire créer deux labels.. »

Marie Noëlle Battistel députée et présidente de l’association nationale des élus de montagne souhaite que  » députés européens et nationaux travaillent davantage ensemble afin que des projets se construisent en commun. Elle est tout à fait favorable que certains territoires  » comme le Vercors » soient des territoires d’expérimentation.. »

Chantal Carlioz, maire de Villard de Lans, Vice présidente du conseil Départemental en charge du tourisme :  » le département de l’Isère est très proche des agriculteurs et nous devons maintenir le dynamisme qui habite nos agriculteurs.

Elle a souligné que ce dynamisme a permis  aux producteurs de lait livrant à Vercors Lait voir le prix moyen de la tonne de lait de passer de 256 euros/ tonne à 365 euros/ tonnes en moins de 10 ans.. »

Michel Dantin, député européen voit un Europe agricole à repenser  » afin que les produits agricoles soient mieux valorisés, surtout en zone de montagne. »

Christiane Lambert, présidente de la FNSEA reconnaît que  » la PAC est un instrument essentiel pour notre territoire, mais il ne faut pas omettre que notre agriculture est diverse, que chaque territoire a ses spécificités qu’il faut prendre en compte..

Nous reviendrons plus longuement sur d’autres temps forts de cette journée dans différents articles.

Reportage

Gilbert PRECZ,

Paul SAVARY


Phil Hogan en visite à la GAEC des verts sapins

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Ce Jeudi 22 Juin, avant d’arriver au Global Food Forum, Phil Hogan, le commissaire européen en charge de l’agriculture s’est arrêté à la ferme de Paul Faure.

Il était accompagné de Michel Dantin, eurodéputé, Lionel Beffre, préfet de l’Isère, Chantal Carlioz, vice présidente du département, Jacques Adenot, président du parc régional du Vercors. Marie-Noëlle Battistel, député de l’Isère, Jean-Claude Darlet, président de la chambre d’agriculture de l’Isère, Christiane Lambert, présidente du FNSEA, Franck Girard président de la communauté de communes du massif du Vercors,  Hubert Arnaud, maire d’Autrans -Méaudre; Mickaël Kraemer maire de Lans en Vercors étaient également présents.

Paul Faure, également président de Vercors Lait lui a présenté son exploitation tout en lui expliquant le fonctionnement de la coopérative. Le commissaire a décrit la ferme comme « similaire à celle où il est né en Irlande ».

Suite à sa discussion avec Paul Faure, il a évoqué la crise laitière comme un point sur lequel il était primordial de tirer des leçons.

Il a aussi affirmé que l’expérience serait essentielle à la constitution des futures politiques agricoles communes.

Par ailleurs, il souhaite faire du renouvellement des générations agricoles une priorité. Au nom des agriculteurs en général, Paul Faure, lui, a demandé à ce que les formalités administratives des agriculteurs soient amoindries, afin que ceux-ci aient davantage de temps à consacrer à leur cœur de métier.

Il a aussi souhaité que le calendrier des aides soit mieux respecté pour limiter l’imprévisibilité du secteur.

Après cette discussion, Phil Hogan, le président de Vercors lait et les autres invités  sont allés déguster quelques mets régionaux lors d’un buffet.

Paul Savary

2017 est une année importante pour l’évolution de la PAC

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L’un des temps fort du Global Food Forum organisé sur le Vercors aura été incontestablement l’intervention de Phil Hogan commissaire européen de l’agriculture.

Après avoir précisé qu’il était heureux de se rendre en Isère, » département à la beauté  naturelle exceptionnelle et célèbre, ne serait ce que par  l’étape  du Tour qui s’achève à l’Alpe d’Huez et qui a consacré il y a juste 30 ans mon compatriote Stephen Roche.. », il est entré dans le vif du sujet:  » je suis conscient des problèmes liés aux zones montagneuses, aux problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs, ayant grandi dans une ferme de montagne dans le sud-est de l’Irlande. »

 » 2017 est une année importante pour l’évolution de la PAC. Nous devons choisir la bonne voie car  notre système de production alimentaire nous oblige à produire plus et mieux pour nourrir une population mondiale en forte augmentation tout en protégeant notre environnement et notre climat. »

Phil Hogan a souligné que l’agriculture est européenne est confronté à  » une combinaisons de défis inédits qui nous oblige à trouver de nouveaux moyens pour les relever » .

D’ou  sa volonté de moderniser et simplifier la PAC.

Selon le commissaire européen cela passe par plusieurs axes prioritaires:

- Renforcer la résilience du secteur, « les agriculteurs doivent obtenir un juste prix pour leurs produits. »

- Oeuvrer pour une plus grande durabilité,  » nous devons amplifier notre action liée au changement climatique. »

- Encourager le renouvellement des des générations,  » nous avons besoin d’une nouvelle génération de jeunes agriculteursSans titre ambitieux et innovants. »

Phil hogan souhaite également que le deuxième pilier de la PAC bénéficie davantage » à nos populations rurales. »

En effet  » pour que les personnes continuent à vivre en milieu rural il faut leur offrir un environnement dans lequel elles puissent vivre correctement. Pour cela, outre l’emploi, il faut des services, des infrastructures, de la connectivité..qui soient adaptés aux besoins et aux demandes des ruraux. »

Et d’argumenter  » l’agriculture a un rôle indispensable à jouer:  » elle fourni des emplois, offre des produits de qualité, alimente les économies locales, maintient les terres dans de bonnes conditions environnementales et protège la biodiversité.. »

… » La PAC a contribué a garder une agriculture vivante dans toute l’Europe. La diversité des cultures, des traditions et des identités, à travers en particulier par nos produits locaux est une chance tant sur le plan régional que mondial ».

Phil Hogan a enfin insisté sur les zones de montagne.

 » Le soutien au titre du développement rural peut être ciblé sur les besoins spécifiques des zones de montagne. » Ce soutien est important car il fourni une aide au revenu des agriculteurs et favorise la gestion durable de ces zones ».

Il faut rappeler que la mesure  » zones soumises à des contraintes naturelles » a un budget de l’ordre de 25,5 milliards d’euros dont 29% sont consacrés aux zones montagne.

La France dispose de la plus grande part de ce budget européen avec environ 5,6 milliards d’euros. Cela se comprend par le fait que la France possède plus de 3,3 millions d’hectares de zones de montagne qui bénéficient de l’aide  » zones soumises à des contraintes naturelles ».

Phil hogan s’est dit  convaincu que  » moderniser et simplifier la PAC permettra aux agriculteurs et aux communautés rurales de regarder l’avenir avec confiance.. »

Global Food Forum: et maintenant?

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Le Global Food Forum qui s’est déroulé sur le plateau du Vercors a connu un beau succès, tant par sa fréquentation que par la qualité des débats. A cela peut se rajouter une organisation sans faille malgré sa complexité.

le Parc naturel régional du Vercors a donc accueilli le Global Food Forum. Il a réuni à Lans en Vercors  décideurs européens, dont le commissaire Phil Hogan,  responsables économiques, agriculteurs et citoyens pour une journée d’échange et de réflexion sur l’Europe et l’avenir de la Politique agricole européenne pour les zones fragiles.

Il est temps de faire le point avec Jacques Adenot, Président du Parc Régional Naturel du Vercors.

Sans titre 2

Ce dernier c’est dit satisfait que Phil Hogan, qui a tenu à visiter une exploitation agricole du Plateau a  » écouté nos messages concernant l’agriculture de moyenne montagne et particulièrement celle de notre territoire qui est une agriculture familiale favorisant les circuits courts. Il a aussi admis que les prix payés aux producteurs doivent être négociés afin qu’ils puissent vivre de leur métier. »

Et de poursuivre: » il nous a rassuré en nous affirmant qu’il allait en informer la commission européenne et en confirmant que lors de la prochaine réforme de la PAC, les territoires de montagne, leurs spécificités seraient mieux pris en compte car ils jouent un rôle majeur au niveau de la durabilité, économique, environnemental »

Pour Jacques Adenot les discussions, débats qui se sont succédés au Global Food Forum auront une suite:  » c’est certain ».

 » Un compte rendu des interventions, ateliers et de la synthèse sera disponible. Nous allons faire le tour du territoire,  rencontrer  les acteurs et les agriculteurs pour  faire le point avec eux et les associer aux projets qui verront le jour. Ils sont des acteurs incontournables ».

Ensuite sera mise une démarche expérimentale sur le territoire avec l’appui d’un groupe de pilotage. Ceci en totale concertation avec les agriculteurs, le Parc, Farm Europe et le député européen Michel Dantin qui servira de relais.

Le cadre de cette démarche expérimentale est simple précise Jacques Adenot:  » il s’ agit que l’agriculteur tire un revenu  » sécurisé » de sa production. Cela passe par une meilleure valorisation des produits et par un revenu minimum en cas de problème météo, sanitaire… »

La démarche va bien au delà:  » il faut que l’agriculteur tire un revenu de son métier, sans aides. Par contre lorsqu’il effectuera des tâches annexes du style entretien du territoire, environnementales..il soit rémunéré. « 

Cela passe aussi par des négociations avec les GMS afin que celles ci payent le producteur au prix le plus juste.

Et Jacques Adenot de lancer:  » il faut dire halte à l’assistanat en agriculture.. » Et de rajouter:  » cela doit concerner les filières traditionnelles mais pas que.. » Et de citer certaines niches comme les plantes aromatiques, miel, fromages de chèvre… et toutes productions qui offrent de la diversification.

Si ces quelques pistes fonctionnent, le Président du Parc du Vercors espère que  » d’autres Parcs appliquent ces méthodes et que celles ci soient inclues dans la modification de la règlementation européenne. »

Jacques Adenot se dit confiant dans la réussite de ce projet.  » Nous avons une large majorité d’agriculteurs qui le soutiennent..qui sont même demandeurs..Ca ne peut que marcher. »

Encore plus de viande en provenance du Brésil, d’Argentine..

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Dans le cadre de l’accord de libre-échange négocié actuellement par la Commission européenne avec le bloc de pays sud-américains, INTERBEV, l’Interprofession Elevage et Viande, s’alarme d’un nouveau quota d’importations à taux de douane réduits de 70 000 tonnes, proposé au Brésil et à l’Argentine, principaux exportateurs mondiaux de viandes bovines produites « à bas coûts ».

Malgré les grandes difficultés économiques de la filière viande bovine française et les conclusions très préoccupantes de la Commission d’experts français sur l’accord Canada/UE (CETA), la Commission européenne continue de privilégier sa politique commerciale en voulant conclure rapidement un accord avec le Mercosur. Comme les viandes canadiennes, les viandes bovines sud-américaines ne répondent en aucun point aux attentes des consommateurs, que ce soit en termes de traçabilité, de sécurité sanitaire, d’environnement et de protection animale.

En effet, ces viandes sont produites au sein de systèmes d’élevage pas ou peu règlementés, largement responsables de la déforestation, utilisant farines animales et autres traitements vétérinaires strictement interdits au sein de l’Union européenne.

C’est pour toutes ces raisons qu’INTERBEV dénonce avec force l’irresponsabilité de ces futures négociations commerciales et demande au Gouvernement français de rejeter ce nouvel accord.

Pour Dominique LANGLOIS, Président d’INTERBEV : « Notre demande d’exclusion définitive de la viande bovine de tout accord commercial entre l’UE et le Mercosur est non négociable. Nous refusons que les viandes bovines servent une nouvelle fois de monnaie d’échange. Il en va de l’avenir de la filière bovine française, au service des populations, des territoires et de l’environnement. »

Label distinct pour les produits bio d’importation équivalents?

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La Fédération française des coopératives de fruits et légumes (FELCOOP), la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), les producteurs de banane de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN), les producteurs de légumes français (Légumes de France), et le syndicat du sucre de l’Ile de la Réunion, regrettent la distorsion de concurrence extrêmement dangereuse pour les producteurs européens bio et conventionnels et le risque grave de perte de confiance des consommateurs favorisés par le nouveau texte adopté au Conseil le 20 novembre et en commission de l’Agriculture du Parlement européen le 22 novembre dernier.

Sans titreLors d’une conférence organisée par l’eurodéputée Angélique Delahaye au Parlement européen ce mardi 21 novembre dans le cadre de l’Intergroupe « Changement climatique, biodiversité et développement durable », les débats ont soulevé un certain nombre d’interrogations au regard des échanges commerciaux et du manque de cohérence qui en découle entre règles applicables aux producteurs européens et celles applicables aux producteurs des pays tiers, qui utilisent pourtant le même label bio quel que soit le régime d’importation.

Les producteurs européens regrettent les informations inexactes diffusées par la presse ces derniers jours, se félicitant d’un nouveau règlement qui « améliore la lisibilité des règles d’importation pour le consommateur ». Il y a un manque clair d’analyse de fond du nouveau texte qui laisse donc véhiculer des fausses vérités aux citoyens.

Les importations de produits biologiques dans l’UE peuvent se faire via deux régimes : d’une part, le régime d’équivalence qui permet de rejoindre les mêmes objectifs que le règlement bio mais avec des moyens différents « tout en garantissant le même niveau d’assurance que la conformité », et d’autre part, le régime de conformité, qui impose le respect de règles strictes que doivent suivre les producteurs européens, mais auquel les producteurs des pays tiers peuvent déroger via des accords commerciaux d’équivalence.

Le système de conformité n’a jamais été activé dans le précédent règlement : le rapport de la Commission au Parlement européen et au Conseil en mai 2012 reconnait qu’il s’agissait de donner le temps au régime d’équivalence de se développer. Si le nouveau texte semble imposer une ’conformité’ de façade aux productions importées dans le marché de l’UE, celui-ci permet également, et c’est une des nouveautés de ce règlement, aux pays tiers de signer des accords commerciaux d’équivalence renouvelables pour une durée indéterminée.

Ces accords, à l’instar de ceux signés récemment avec le Chili et la Suisse, créent une situation irréversible : dorénavant, les productions des pays tiers peuvent contourner l’obligation de conformité par la conclusion d’accords commerciaux qui reposent sur l’équivalence.
Le droit commercial international prend donc désormais le dessus sur la politique agricole européenne.

Le système de conformité n’ayant jamais été mis en oeuvre dans l’ancien règlement, les échéances prévues dans le nouveau texte pour se mettre en conformité avec les règles de production européennes ne s’appliqueront pas aux pays qui auront signé un accord commercial sur le commerce
de produits biologiques. À ce jour, 12 pays tiers1 devraient signer rapidement un accord, en plus de celui déjà signé avec le Chili, et 17 autres sont en cours de négociations. En dehors de ces pays, l’équivalence certifiée par les organismes certificateurs approuvés sous l’ancien règlement se poursuivra encore 3 ans.
Les producteurs européens regrettent également que la Commission européenne ne se soit jamais penchée sur les impacts que le système d’équivalence pouvait avoir sur les producteurs européens.
Pourtant, l’équivalence introduit un laxisme des règles de production et favorise l’utilisation de produits phytosanitaires, fertilisants, et de techniques de production interdites en Europe, conduisant à des rendements bien supérieurs pour les productions des pays tiers, notamment en zones tropicales humides.
Ce phénomène, associé à l’assouplissement de la pression des contrôles permis par le nouveau règlement, met en danger l’encadrement du label bio.
Le Collectif pour la Conformité, qui regroupe une cinquantaine d’organisations européennes de producteurs, syndicats, centres de recherche,  Parc Naturel Régional du Vercors, etc. considère qu’un label bio distinct pour d’une part les produits équivalents et d’autre part les produits strictement conformes, est le seul moyen de répondre à la distorsion de concurrence subie par les producteurs européens et aux attentes du consommateur qui pourra dès lors avoir une lecture claire du label.
Le vote final du Parlement européen sur le texte de compromis aura lieu en plénière en janvier 2018, entérinant le nouveau règlement bio qui entrera en vigueur en janvier 2021.

Collectif pour la Conformité : http://oui-au-bio-strictement-conforme.eu/

Agir pour protéger les populations d’abeilles européennes

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L’UE doit renforcer son soutien aux apiculteurs, interdire les pesticides nocifs et réprimer les importations de faux miel, estiment les députés.

Ils demandent également davantage d’investissements dans le développement de médicaments sûrs pour les abeilles.

Ces idées sont exposées dans un projet de résolution approuvé mardi en commission de l’agriculture du Parlement européen par 38 voix contre une. Le texte va maintenant être soumis au vote du Parlement dans son ensemble.

Accroître le soutien aux apiculteurs et améliorer les outils de lutte contre les risques

Pour aider à contrer les menaces croissantes à la pollinisation par les abeilles, qui est vitale pour la sécurité alimentaire et l’équilibre écologique de l’Europe, l’UE devrait augmenter de 50% le budget des programmes apicoles nationaux et introduire un nouveau régime de soutien aux apiculteurs dans la politique agricole de l’Union pour l’après-2020, affirment les députés.

La Commission européenne devrait chercher des moyens d’aider les apiculteurs à remédier aux pertes de production; les États membres pourraient mettre en place un système de compensation pour la perte des colonies d’abeilles, ajoutent-ils.

Améliorer la santé des abeilles et interdire les pesticides nocifs

Notant que le nombre de colonies d’abeilles a diminué de plus de 50% dans certains États membres, les députés soulignent que l’UE a besoin d’une stratégie efficace, à grande échelle et à long terme pour améliorer la santé des abeilles, les protéger et assurer leur repeuplement.

À cette fin, les députés appellent à:

  • un plan d’action européen de lutte contre la mortalité des abeilles,
  • des programmes de reproduction pour produire des abeilles résistantes aux espèces envahissantes telles que Varroa destructor, le frelon asiatique ou la loque américaine,
  • davantage de recherche pour développer des médicaments innovants pour les abeilles et augmenter leur disponibilité,
  • l’interdiction des pesticides ayant des effets néfastes scientifiquement prouvés sur la santé des abeilles, y compris les néonicotinoïdes, et des mesures visant à mettre au point des alternatives sûres pour les agriculteurs,
  • une meilleure formation, par exemple pour améliorer la survie des abeilles dans les paysages d’élevage, et
  • une signalisation précoce des périodes de pulvérisation pour éviter de blesser les abeilles.

Lutte contre les importations de faux miel en provenance de pays tiers

Pour que le miel importé réponde aux normes européennes les plus strictes, la Commission européenne devrait développer des procédures d’analyse en laboratoire efficaces, telles que les tests de résonance magnétique nucléaire, et les États membres devraient imposer des sanctions plus sévères aux contrevenants, estiment les députés.

Ils préconisent également l’harmonisation des inspections aux frontières et des contrôles du marché unique, l’imposition d’un échantillonnage par lots et de tests obligatoires pour tous les miels importés et le renforcement des exigences de traçabilité tout au long de la chaîne d’approvisionnement, par exemple en introduisant un étiquetage obligatoire du pays d’origine pour le miel et les produits apicoles.

Promotion des produits apicoles et négociation d’accords commerciaux

Les États membres de l’UE devraient également faire davantage pour informer le public, et en particulier les enfants, des bienfaits de l’alimentation au miel et des utilisations thérapeutiques des produits de l’abeille, insistent les députés. Ils veulent que la Commission y consacre davantage d’argent et qu’elle s’attache notamment à encourager la consommation locale et biologique de miel.

Les députés insistent également pour que le miel et les produits apicoles soient considérés comme « sensibles » dans les négociations commerciales avec les pays tiers et peut-être totalement exclus des négociations de libre-échange.

Citation

« La commission de l’agriculture a proposé des solutions pratiques et efficaces pour lutter contre la falsification du miel, l’utilisation inappropriée de pesticides, les maladies des abeilles et les espèces exotiques envahissantes. Nous voulons accroître le soutien à nos apiculteurs et renforcer la promotion des produits apicoles européens », a déclaré le rapporteur Norbert Erdős (PPE, HU).

« La pierre angulaire du texte est l’appel à remplacer l’actuelle étiquette trompeuse « Mélange de miels UE et non UE » par une indication claire du ou des pays dont provient le ou les miels – y compris les pourcentages des différents miels utilisés dans le produit final. Tout cela contribuera à améliorer la situation actuellement morose de nos apiculteurs », a-t-il ajouté.

Prochaines étapes

Le projet de résolution voté en commission de l’agriculture sera à présent débattu et voté par le Parlement dans son ensemble, probablement au cours de la session plénière des 28 février et 1er mars à Bruxelles.

À savoir

L’Union européenne produit environ 250 000 tonnes de miel par an, ce qui en fait le deuxième producteur mondial après la Chine. Il y a plus de 600 000 apiculteurs dans l’UE, mais ce nombre diminue depuis des années. Les principaux pays européens producteurs de miel en 2016 étaient la Roumanie, l’Espagne et la Hongrie, suivis par l’Allemagne, l’Italie et la Grèce.

Environ 84% des espèces végétales et 76% de la production alimentaire en Europe dépendent de la pollinisation. Cependant, dans certains États membres, le nombre de colonies d’abeilles a diminué de plus de 50%. Selon l’Institut National de la Recherche Agricole, la mortalité des abeilles, si elle n’est pas combattue, pourrait coûter 150 milliards d’euros dans le monde.

L’UE importe environ 200 000 tonnes de miel par an, soit 40% de sa consommation. En 2015, le miel importé était en moyenne 2,3 fois moins cher que le miel produit dans l’UE. Les tests effectués par le Centre commun de recherche de la Commission européenne ont montré que 20% des échantillons prélevés aux frontières extérieures de l’UE ou dans les locaux des importateurs ne respectaient pas les normes de l’UE. Les principaux exportateurs de miel vers l’UE sont la Chine, l’Ukraine, l’Argentine et le Mexique.

Consultation sur l’avenir de l’Europe

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Les dirigeants de l’UE s’engagent à ce que l’Europe apporte des résultats concrets dans les domaines qui comptent le plus pour les citoyens. Découvrez comment contribuer à façonner l’avenir de l’Union européenne.

Dans la perspective du sommet européen spécial qui se tiendra à Sibiu (Roumanie) et des élections européennes en 2019, les dirigeants des pays de l’UE ont adopté un programme des dirigeants sur les questions et les enjeux pressants pour lesquels des solutions doivent être trouvées.

Vous pouvez contribuer à la consultation en ligne élaborée par des citoyens, lire le livre blanc sur l’avenir de l’Europe et y réagir, assister aux dialogues avec les citoyens organisés par la Commission européenne ou participer à d’autres débats prévus dans votre pays.

Consultation en ligne

Dialogues avec les citoyens


Le changement climatique devrait être la première priorité du Parlement Européen..

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La lutte contre le changement climatique devrait être la première priorité du PE, révèle un nouvel Eurobaromètre, qualifiant les manifestations des jeunes de facteurs d’influence majeurs.

climat

« La lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement, des océans et de la biodiversité » devraient être les priorités absolues du Parlement européen, affirment les citoyens dans un nouveau sondage Eurobaromètre demandé par le PE et mené en octobre 2019. Le changement climatique était déjà l’une des raisons qui avait poussé les citoyens à se rendre aux urnes lors des élections européennes en mai dernier, en particulier chez les jeunes. Aujourd’hui, pour la première fois, les citoyens mettent le changement climatique en première position de la liste des priorités de l’Eurobaromètre.

Au total, 32% des Européens (39% des Français, 38% des Belges et 36% des Luxembourgeois) mentionnent la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement comme la première question devant être abordée par les eurodéputés. Il s’agit de l’élément le plus mentionné dans 11 États membres, en particulier en Suède (62%), au Danemark (50%) et aux Pays-Bas (46%).
Par ailleurs, les participants au sondage Eurobaromètre ont été interrogés pour déterminer quelle question environnementale était la plus urgente. Une majorité absolue des Européens (52%) estiment qu’il s’agit du changement climatique, suivi de la pollution atmosphérique (35%), de la pollution marine (31%), de la déforestation et de la quantité croissante des déchets (28% chacune).

Le Président du Parlement européen, David Sassoli a déclaré: « Ce sondage montre très clairement que les Européens veulent des mesures européennes pour lutter contre le changement climatique. Hier à Strasbourg, le Parlement a justement approuvé une résolution déclarant l’urgence climatique et environnementale en Europe et dans le monde. Nous écoutons nos citoyens et soulignons la nécessité de traduire les paroles en actes. »
Les manifestations des jeunes font une différence

Au cours de l’année dernière, des manifestations menées par des jeunes, comme le mouvement #FridayForFuture de la Suédoise Greta Thunberg, ont mobilisé des millions de personnes en Europe et dans le monde.
Ce nouveau sondage Eurobaromètre montre que près de six Européens sur dix sont confiants ou convaincus que les manifestations des jeunes ont un impact direct sur les politiques tant au niveau national qu’européen.

Les Irlandais (74%), les Suédois (71%) et les Chypriotes (70%) sont les plus convaincus par le fait que les manifestations aboutiront à des mesures politiques européennes, contre 42% des Tchèques et 47% des Britanniques. Concernant les Belges, les Luxembourgeois et les Français, les chiffres se montent respectivement à 57%, 57% et 55%.


Contexte
Depuis 1973, l’Eurobaromètre mesure les impressions et les attentes des citoyens européens à l’égard de l’UE. Kantar a rassemblé ces données pour l’Eurobaromètre et le travail sur le terrain s’est déroulé entre le 8 et le 22 octobre dans les 28 États membres de l’UE. Un échantillon de 27 607 répondants représentatifs, âgés de plus de 15 ans, ont été interviewés en personne pour le rapport.

Covid-19 : mesures d’urgence pour soutenir les agriculteurs de l’UE

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Afin d’éviter toute rupture dans la chaîne d’approvisionnement, l’Union européenne a pris des mesures urgentes pour soutenir les producteurs alimentaires.

Principaux problèmes rencontrés par les producteurs alimentaires

Même si les problèmes de retards dans les transports transfrontaliers de produits agricoles ont été résolus suite à l’introduction de « corridors prioritaires » qui autorisent la circulation des véhicules transportant des marchandises essentielles, les secteurs de l’aquaculture, de l’agriculture et de la pêche font toujours face à de graves difficultés.

En effet, les producteurs alimentaires sont confrontés à des pénuries de main-d’œuvre suite aux restrictions de circulation des travailleurs saisonniers, desquels ils dépendent fortement. La Commission a déclaré que ces derniers pouvaient être considérés comme travailleurs critiques mais il est compréhensible que bon nombre d’entre eux souhaitent rester à la maison.

Une baisse de la production pourrait à son tour avoir un impact sur les prix. De plus, le secteur agricole est fortement affecté par la perte de gros clients en raison de la fermeture d’hôtels et de restaurants.

Comment l’UE vient-elle en aide aux agriculteurs ?

Le 15 avril, la commission de l’agriculture du Parlement a salué les plans de la Commission visant à aider le secteur agroalimentaire. Les députés ont cependant appelé à une action plus ciblée, incluant des mesures de marché telles que le stockage privé.

Les députés ont également demandé l’activation de la réserve de crise pour aider les secteurs agricoles en difficulté et ont souligné à quel point la politique agricole de l’UE aura besoin de soutien budgétaire à long terme suite à cette pandémie.

Parmi les mesures figurent la réallocation des fonds agricoles encore disponibles pour faire face à la crise dans les zones rurales. Aussi, grâce à davantage de flexibilité dans l’utilisation des instruments financiers, les agriculteurs pourront bénéficier de prêts ou de garanties pour couvrir les coûts opérationnels jusqu’à 200 000 euros à des conditions favorables.

La Commission a également proposé de réduire le nombre de contrôles physiques dans les exploitations agricoles, de prolonger d’un mois, jusqu’au 15 juin 2020, la date limite pour l’envoi des demandes de paiement de la PAC et d’augmenter les avances sur les paiements à partir de la mi-octobre.

En ce qui concerne les travailleurs saisonniers, qui sont indispensables pour les plantations, l’entretien et les récoltes, les pays de l’UE sont encouragés à les considérer comme des travailleurs critiques, à échanger des informations sur leurs différents besoins au niveau technique et à établir des procédures spécifiques pour assurer leur passage en douceur aux frontières.

Découvrez les autres mesures prises par l’UE pour lutter contre la pandémie.

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